Les filles Barnes sont là. Les deux sont là. Tu es si fière d’elle. Quand tu es tombée enceinte de Stella, tu as cru que ton monde s’écroulait. En réalité c’était la plus belle chose que la vie t’aie offerte. Ce qui a rendu l’aventure belle alors qu’effrayante c’est bien Cole. Tu l’as aimé dés le premier regard posé sur lui. Les semaines suivant votre rencontre vous ne vous quittiez plus. Trop passionnés, trop fougueux sans doute vous n’avez pas toujours été très prudents. Quand tu as fait le test de grossesse, tu as senti tous tes organes lâcher. Tu te souviendras toute ta vie de ce moment. Une soirée simple avec Cole. Si beau, son regard si doux et protecteur sur toi. Tu as grandi dans univers contrôlé. Tu ne manquais de rien, tes parents sont puissants, ton grand frère était là aussi pour veiller. Cependant tu ne t’es jamais sentie aussi en sécurité qu’avec lui. Cette relation ne plaisait à personne au début. Il vient d’une famille différente, modeste, brisée. Sous des airs de la belle et le clochard, ton milieu ne l’acceptait pas facilement. Tes parents, tes frères - Oliver - étaient méfiants face à lui. Pour rien au monde tu ne l’aurais laissé. Tu ne le connaissais que depuis quelques semaines et tu étais incapable déjà de t’imagine ta vie sans lui. Il a pris une place si importante en si peu de temps. Tu tremblais sur le canapé, tu le regardais. Il savait que tu avais quelque chose à lui dire. Je suis enceinte … la bombe lâchée. Il eut un silence seulement quelques instants mais qui paraissait interminable. Il soupira, je t’aime …
Les deux fruits de votre amour sont là, elles sont grandes maintenant. Elles sont belles, ont du tempérament. Tous deux avez fait de votre mieux pour les élever dans un environnement stable. Contrairement à leur père, elles ont grandi dans un milieu aisé. Vous vouliez qu’elles ne manquent de rien mais qu’elles gardent le sens des valeurs. Vous ne savez pas si vous avez réussi mais vous êtes fiers d’elles tous les deux. Depuis le divorce, les moments en famille n’existent plus vraiment. Elles sont soit avec toi, soit avec Cole. Tous les quatre vous croisez de temps en temps mais ce n’est plus pareil. Il n’y a plus ces gestes tendres entre toi et Cole lors des repas. Elles ne vous voient plus travailler l’un à côté de l’autre sur l’ilot de la cuisine, chacun sur vos dossiers avec un verre de vin et quelques regards pour s’encourager à donner le meilleur de soi. Tu es heureuse de les voir toutes les deux avec toi aujourd’hui, même si tu rescends de la tristesse souvent de ne plus porter le même nom qu’elle, que lui. Tu as cru que ton monde s’écroulait quand tu es tombée enceinte alors que c’était le début de la plus belle histoire de ta vie. En revanche, il s’est vraiment écroulé quand tu l’as perdu. Tu l’aimais tellement, tu aimais être mariée avec lui et avoir construit cette belle famille solide avec lui. Ton regard vers la route au volant de la voiture, tu souris à Stella à côté de toi et à Shannon dont tu croises le regard à travers le rétroviseur. Tout va bien les filles ? De quoi vous avez envie ? Dis-tu. Les discussions sont devenues plus rares. Tu venais de récupérer Stella à la gare et vous alliez direction le centre commercial pour une virée entre femmes Barnes, ex Barnes.
C’était la deuxième fois en moins de quatre jours que Stella se retrouvait à Santa Flora, mais au moins cette fois ci avait le mérite d’être les retrouvailles prévu et presque hebdomadaire avec sa famille. Et puis, il était bien plus agréable de retrouver sa soeur et sa mère à la sortie de la gare plutôt que d’arriver en trombe à l’hôpital inquiète pour shannon après un sms demandant de l’aide. Bon habituellement, elle revenait en voiture depuis Los Angeles, mais justement cette petite escapade à l’hôpital avait eut raison des freins de sa chevrolet, la condamnant à un bref, mais onéreux passage au garage.
— Merci d’être venue me chercher à la gare, surtout que ce n’étais pas prévu. Le garage m’a dit que ma voiture ne pourrait pas rouler avant au moins le milieu de la semaine prochaine.
Assise à coté de sa mère, Stella essayait de paraître aussi détendu et à l’aise dans son rôle de jeune femme modèle qu’à son habitude. Mais entre le secret de la visite à l’hôpital de sa soeur se rajoutant avec tout ce qu’elle avait déjà sur le coeur et l’esprit ce n’était pas facile. Au moins, Stella pouvait sans peine masquer ses états d’âmes derrière un masque de fatigue bien réelle, laissé par une année de cours touchant bientôt à son terme.
— Je vais bien, la pression des cours commencent à se relâcher un peu avec la fin de l’année, je n’ai plus que deux examens à passer avant la fin de l’année et je devrais valider mes semestres sans soucis.
Ce n’était nullement de la vantardise, Stella était une élève douée, travailleuse et passionné par le droit, elle n’avait alors pas trop de mal à faire face à la pression de l’université et la liberté offerte aux étudiants. C’était parfois un peu effrayant, mais paradoxalement être seule la bas lui procurait aussi beaucoup de plaisir et d’apaisement. Il n’y avait vraiment que sa camarade de chambre qui était impossible.
— On pourrait faire un peu de shopping ? L’été arrive et il va falloir se faire belle pour fêter la victoire prochaine de l’équipe du lycée, proposa-t-elle avec entrain. Et puis, j’aimerais passer à la grande librairie, les professeurs nous ont donné une liste d’ouvrage recommandé à lire pour préparer l’année prochaine, ce serait pas idiot que je commence à m’y mettre. Elle se tourna vers sa soeur, assise à l’arrière. Enfin, tu as peut-être mieux à faire de ta journée Sha ?
Comme voir son petit ami et se retrouver encore dans une situation délicate ?
Les plans de la journée ? De base, ils étaient de rester dans ta chambre, t’enfermer à double tour, éditer les quelques centaines de photos que tu as prises hier, lors de l’entraînement de ton petit-ami. Toutefois, tout s’est retrouvé bouleversé lorsque ta mère t’a proposé d’aller chercher Stella à la gare. D’habitude, tu ne dis jamais oui, tu détestes te déplacer pour pas grand chose, tu préfères te concentrer pleinement sur ce que tu es en train de faire mais cette fois-ci, c’est différent, tu te sens vraiment redevable de ce que ta grande-sœur a fait pour toi, il y a quelques jours. Sans elle, tu aurais dû appeler ta mère ou ton père et tu te serais fait étriper sur place. Là, au moins, tu n’as eu le droit qu’un à un quart d’heure sermon mais Stella n’a pas le pouvoir de te priver de quoique ce soit, à contrario de tes parents. Alors, à la surprise générale, tu acceptes, un petit sourire en coin. Au fond, tu ne le diras jamais, mais tu as tellement refusé de sortir avec ta mère, ça te fait tout de même plaisir que, malgré tout, elle tient toujours à te poser la question, savoir si tu veux aller quelque part avec elle. Des petites attentions que tu remarques et cela malgré toutes les tensions qui vous animent.
Pour la première fois depuis bien longtemps, vous vous retrouvez toutes les deux, dans le même espace sans qu’une dispute n’explose. A vrai dire, tu restes très silencieuse. L’habitude veut tellement que vous ne vous entendiez pas, ces derniers temps, que tu as peur de parler, de dire quelque chose de stupide, maladroit et que toute la bonne ambiance qui semble régner soit détruite. Alors, rapidement, tu lui expliques, racontes tout ce que tu as fait hier comme photos, tu lui apprends deux, trois nouveaux termes. Termes qu’elle doit connaître, ta maman, parce qu’elle est intelligente, maligne et parfaite mais elle tient quand même à ce que tu sentes que tu lui apprends quelque chose, pour booster ton égo… et ça marche, il faut l’admettre.
Une fois arrivée à la gare, tu sors du véhicule pour basculer à l’arrière et laisser la place de devant à la nouvelle arrivée. Et aussitôt Stella parle de sa voiture, aussitôt, tu te sens coupable. Tu te souviens encore du bruit étrange et très peu agréable qu’elle faisait lorsque ta frangine est venue te chercher à l’hôpital. De ce fait, si d’habitude, tu lui aurais lancé un petit pic, là, tu te tais, tu ne dis rien, tu essayes de te faire petite, réalisant que c’était un peu de ta faute, tout ça.
« Ça va. »
Réponds-tu simplement à la question de ta mère. Une chance que Stella soit de nature plus bavarde que toi. Et s'ensuit un étalage de son intelligence, de sa scolarité brillante qui font écho à un avenir dans le droit comme les Barnes et les Foster sont destinés à avoir. Impossible pour toi de ne pas lever les yeux au ciel, ressentant, constamment, un sentiment de honte. Honteuse de ne pas être plus comme ta frangine. C’est vrai qu’il y a peu de chances que tu ailles à la fac, et ça, tout le monde s’en rend compte.
« Non, faire du shopping, ça me va parfaitement. Il me faut une super tenue pour faire ma star à la fête d’après-match où mon copain aura brillé en tant que quaterback… D’ailleurs, Stella, tu vérifieras, il me semble que l’expression “faire sa star” est juste à côté de “vas chier” dans le dictionnaire. »
Bien que tu sois redevable envers ta sœur, tu ne peux t’empêcher de lui rendre son pic, un petit sourire en coin sarcastique. Et puis, si les choses sont trop calmes entre vous, c’est là que votre mère risque de se poser des questions et tu veux absolument éviter ça.
Vera Foster
éclats de rires : 723
apparition : 09/12/2022
pseudo : velociraptor (pauline)
avatar : sophia bush (saturn)
PRESENCE : pratiquement tous les jours, moins dispo le week end
Les voix de tes filles dans le véhicule te font sourire. Bien que tu commences enfin à relever la tête, la solitude te gagne. Le silence de la maison ou te la voiture te pèse. Certes tu peux écouter les chansons de Beyoncé en boucle, ce que tu fais et tu peux t’ambiancer, ça te fait chaud au coeur. Tu te contentes de lancer quelques banalités en demandant si tout va bien. Stella ne manque pas de répondre la première. Tu es fière d’elle. Elle appréhende brillamment ses études de droit et les Foster seront enjoués. Tu es celle - avec Cole - qui a poussé tes filles à faire du droit, à devenir avocates. Tu as grandi dans cet univers du juridique. Toi même tu as été poussée par tes frères, tes parents, comme ils l’avaient été par leurs parents également. Tu ne t’es jamais vraiment autorisée à rêver d’autres choses. Tu aimais le côté traditionnel et tu voulais absolument faire la fierté de ta famille. Par moment, tu peux comprendre les sentiments de Shannon par rapport à sa soeur. Tu n’as pas de soeur mais avant toi tu avais Oliver. Qui en plus d’être brillant, beau, était un homme. Même si les Foster ne faisaient pas de différence apparente entre vous deux, elle était là. La société, les écoles misaient plus facilement sur l’homme que sur la femme. Toi tu étais cheerleader, populaire, tu aimais les fêtes et passer du temps avec tes amis. Et bien que tes notes étaient excellentes on te traitait différemment. Quand il rentrait tard, il ne se prenait pas de réflexion. S’il ramenait une fille à maison c’était une bonne chose. Toi, présenter tes petits amis ça a toujours été une épreuve. Ta mère, elle, te soutenait mais s’effaçait derrière son mari. Quand tu as rencontré Cole aussi et la relation était beaucoup plus forte qu’une amourette de lycée. Tu as eu tellement de chance en rencontrant cet homme. Il t’a toujours aimée, encouragée à donner le meilleur de toi même et tu ne t’es jamais sentie effacée derrière lui. Au contraire, tu te sentais comme une reine sous ses yeux incroyables. Pour la voiture, t’en fais pas, si tu n’es pas là, je pourrai m’en occuper ou papa … Bien que Stella soit grande et une petite indépendance à l’école, vous prenez encore de nombreux frais à votre charge et c’est normal.
Il s’appelle comment le petit copain ? demande-tu avec un petit sourire amusé, cherchant le regard de Shannon via le rétroviseur. Tu ne veux pas faire la mère affolée. Tu veux que tes filles te parlent, qu’elles aient confiance en toi. Toi à son âge, tu es tombée enceinte de Stella. Si avoir tes filles c’est aujourd’hui ce qui compte le plus pour toi, tu ne veux pas qu’elles vivent ça. Tu es très prévenante envers elle sur la contraception, sur les protections, tu es pénible, tu le conçois. Tu répètes les choses mais tu restes une maman. Cependant, tu fais de ton mieux pour être compréhensible, tu ne leur interdis rien, tu sais que ça ne ferait qu’aggraver les choses.
Tu sors la première de l’habitacle garé sur le parking du centre commercial. Tu essayais de ne pas trop relever les chicaneries des deux Barnes. Rien de tel qu’une virée shopping … A 36 ans, sur cela, tu n’as pas changé. Ado déjà tu courais les allées pour trouver les plus belles pièces. Tu avais la chance de ne pas avoir à te freiner. Tu rentrais les bras chargés de paquets. Tes filles grandissent avec les mêmes privilèges que toi mais tu ne veux pas qu’elles soient pourries gâtées. Avec Cole, qui lui a grandi dans des conditions beaucoup plus difficiles vous tentez de leur inculquer des valeurs de l’argent et du travail. Vous ne cédez pas toujours pour les grosses dépenses. On commence par quoi ? demande t-tu sublime, souriante en enjambant le premier bas de l’escalator.
Il avait fallut même pas une dizaine de minutes pour que le plaisir de se retrouver en compagnie de sa mère et sa petite soeur se change déjà en exaspération d’entendre Shannon prendre la mouche en écoutant le récit de Stella sur la fin de son année scolaire. La jeune femme ne cherchait même pas à l’énerver en plus, elle ne faisait que répondre à la question de sa mère. Elle ne pouvait pas simplement se contenter d’un laconique “ca va” alors qu’elle ne vivait même plus avec sa mère. Et puis, il fallait bien noyer le poisson et faire en sorte que leur mère ne suspect rien concernant l’escapade récente de Shannon à l’hôpital et la venue en urgence de Stella.
— Papa m’a aiguillé vers un garage de Los Angeles, tenue je crois par un client à lui, il m’a aussi dit qu’il réglerait pour les réparations. Elles ne devraient pas être trop onéreuse, d’après ce que j’ai compris c’est un disque de frein qui a eut un soucis. Ce n’est pas grave en soit juste dangereux.
Bon, elle éluda le fait que la cause de se problème était la maltraitance que Stella avait fait subir à sa voiture pour répondre à l’appel à l’aide de sa soeur. Heureusement, le disque avait décidé de lâcher lors de son trajet retour à l’université lorsqu’elle cherchait une place pour se garer et enfin dormir un peu. Enfin vue le comportement de sa petite soeur, elle se demandait si faire tout ses efforts étaient vraiment utile. Après tout, ce n’était pas Stella qui avait manqué de risquer de tomber enceinte… certes parce qu’elle était vierge et réussissait encore à trouver des excuses afin de repousser son petit- ami, mais cela ne changeait rien.
— Tu devrais être heureuse alors, pour une fois tu pourras briller et plus seulement envoyer les gens chier. Enfin tu fais des progrès, tu cherches à utiliser un dictionnaire, répondit-elle à la pique de Shannon, se retournant pour la fusilier du regard. Avnt d’embrayer directement pour répondre à la place de sa petite soeur. Cody je crois, Sha m’en a parlé une ou deux fois, puis reporta son attention vers sa soeur. Par contre je ne sais plus, Cody c’est le petit surnom affectueux que tu lui donnes ou c’est son prénom ?
Bon, elle était bien mal placé pour se moquer du prénom de quelqu’un, elle qui n’aimait pas du tout le sien. Elle avait apprit à vivre avec, mais plus jeune elle s’était souvent demandé ce qui avait bien put passer dans la tête de ses parents pour choisir Stella comme prénom ? Sérieusement, ils s’étaient vraiment imaginé que cela pourrait convenir à une future avocate ?
Une fois la voiture stoppé sur le parking, Stella ouvrit la porte, s’étirant rapidement laissant apparaître son ventre à cause de la petite taille de son débardeur blanc puis se tourna vers le centre commerciale. Sans se faire prier, la brune suivit sa mère, profitant qu’elle avait le dos tourné pour faire un signe d’agacement à sa petite soeur, histoire qu’elle évite de trop la chercher.
— Si on commençait par un petit tours dans les magasins de vêtements ? Je me trouverais bien quelques nouveaux hauts, surtout que certains élèves ont prévu d'organiser une petite fête pour célébrer la fin de l'annére d’ailleurs Sha, j’adore ce que tu portes, ca me rappelle quelques choses.
Avait-elle encore piquer des vêtements dans la garde robe de Stella ?
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C’était la deuxième fois en moins de quatre jours que Stella se retrouvait à Santa Flora, mais au moins cette fois ci avait le mérite d’être les retrouvailles prévu et presque hebdomadaire avec sa famille. Et puis, il était bien plus agréable de retrouver sa soeur et sa mère à la sortie de la gare plutôt que d’arriver en trombe à l’hôpital inquiète pour shannon après un sms demandant de l’aide. Bon habituellement, elle revenait en voiture depuis Los Angeles, mais justement cette petite escapade à l’hôpital avait eut raison des freins de sa chevrolet, la condamnant à un bref, mais onéreux passage au garage.
