Last day of freedom (Maddie)

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Dernière soirée officielle de liberté, il n'a pas d'autre choix que de profiter du temps qu'il lui reste. Pieds nus dans le sable, vêtu d'un bermuda et d'une chemise, son allure est celle d'un touriste qui tente de profiter des derniers rayons du soleil pour graver dans sa mémoire la beauté de l'instant. Le cadre est idyllique. De la mer à perte de vue, un ciel encore aux couleurs chaudes qui descendent à l'horizon. N'importe qui serait heureux à sa place d'avoir cette sensation de liberté. Ce n'est pas son cas. Il tente de repousser les obligations qui l'attendent dès le lendemain matin, et sa prise de fonction à la tête de Ocean Refuge.

Depuis quatre jours qu'il est de retour à Santa Flora, il est tel un fantôme Hors de question pour lui de mettre les pieds officieusement au centre. Hors de question de voir son père. Il a fait de rares apparitions en ville, uniquement pour des besoins essentiels. C'est à peine si on remarque qu'un habitant occupe désormais cette maison du bord de mer restée si longtemps fermée. Vu de l'extérieur, il faut dire qu'elle semble vraiment abandonnée. Le terrain ne ressemble à rien, tant il est négligé. La peinture s'écaille sur les volets. Certains carreaux sont sales au point qu'on ne voit pas au travers. Il y a du boulot pour que l'habitation reprenne un semblant de vie. Il est le premier à en avoir conscience. Et s'il ne s'en occupe pas encore depuis son retour, c'est seulement car il se dit qu'il pourra commencer dès le lendemain, pour l'aider à contenir, voire à évacuer sa colère d'être de retour au bercail.

Il s'installe sur le sable, s'allonge, s'appuyant sur ses coudes pour observer le coucher de soleil, écoutant le bruit des vagues qui s'échouent sur le sable. Une petite moue pensive se dessine sur ses traits. Et s'il se défile et ne tient pas la promesse faite ? Son père sera vraiment en colère mais il finira par prendre sur lui, et trouver quelqu'un qui voudra bien de ce poste. Il est capable de le tenir, il en a conscience. C'est juste que cela l'ennui d'avance. Être bloqué dans une ville, porter une tenue correcte, prendre un air sérieux une grande partie de la journée. Un cauchemar éveillé.

Il chasse cette pensée, du moins il tente, bien décidé à profiter de ces dernières heures.

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Depuis l’annonce d’un nouveau directeur au centre, je ne savais plus trop comment cela allait aller. Travaillée avec Monsieur Caldwell était déjà une chance pour moi, il aimait tellement son boulot et les animaux marins, sauf que quand il m’avait demandé quelques semaines plus tôt de venir dans son bureau avec tout les autres employés j’étais loin de me douter qu’il allait nous annoncer l'arrivée de sa succession bientôt.

Maintenant que nous avions une date je me sentais encore moins bien, nous n’avions eu aucune information sur celui que nous allions rencontrer demain et j’espérais de tout coeur qu’au moins il aime les animaux sinon notre mission serait sans doute beaucoup moins drôle, et plus compliqué si on me mettait des bâtons dans les roues, et les changements ne faisait jamais bon ménage avec mon anxiété. Rien toutefois qu’une bonne heure ou deux de plongée ne calmerait pas. C’est ainsi que je me retrouve, la veille de rencontrer mon nouveau patron sur la plage derrière chez moi avec un équipement de base pour de la plongée en apnée, qui sait, je vais peut-être battre mon record de temps pour la retenue de mon souffle. J’enfile donc rapidement mon bikini noir et ramasse ma serviette, mes lunettes ainsi que mon tubas pour me diriger vers la plage.

Ma montre sous-marine m’annonce qu’il y a déjà 1h30 que je plonge avec les poissons, je sais déjà que le soleil se couchera bientôt et il est clairement le temps pour moi de rentrer. Autant que j’aime les animaux marins et la plongée, autant que je sais que les requins seraient bien trop heureux d’avoir un repas gratuit alors qu’il ferait trop noir pour moi pour les voirs. Je sors et prend ma serviette pour m’essuyer les cheveux, la beauté d’avoir une plage privé ou presque, c’est bien de pouvoir se balader sans avoir trop de touriste qui peuvent partir avec vos effets personnels, c’est sans doute pour cela aussi que quand je butte sur des jambes sur le sable et que je m’étale de tout mon long, je ne comprend pas trop ce qui se passe, surtout que je suis qu’à quelques mètres de chez moi, près de la maison abandonnée. Certaines personnes auraient sans doute été bien fâché qu’un homme, parce que maintenant qu’elle avait relevé la tête et constater ce qui l’avait fait tombée, sauf que je sais que c’est de ma faute, j’aurais du regarder devant moi au lieu de vouloir m'essuyer tout en marchant. Confuse, je me dépêche d’enlevée mes jambes sur les siennes, et ne sait pas trop comment lui dire que je suis désolée sans pour autant qu’il me prennent pour une folle. Toutefois, je suis bien consciente que je dois me lancer, je ne veux pas que l’homme se fâche pour un simple accident.

« Oh ! Je suis tellement désolée, je ne regardais pas où j’allais…  »