((G&C)) Au rythme des guitares

 @Gideon Scott

SMS : Salut toi, si défois, tu ne sais pas quoi faire ce soir, je dois jouer dans le même bar que la dernière fois. Peut-être qu’on pourrait se voir après ?

Ou peut-être qu’il a autre chose à faire ? Après tout, vous vous êtes vu hier déjà alors peut-être qu’il a envie d’être tranquille. Et tu le comprendrais. Depuis votre rencontre, vous êtes constamment ensemble, dès que l’occasion se présente, tu t’arranges pour le voir. Dès que tu t’ennuies, tu lui envoie un petit message avec sans rien de particulier à l’intérieur. Alors peut-être qu’il en a simplement marre de toi. Tu le comprendrais, tout le monde fini par avoir marre de toi. Tu y penses, tu y penses sincèrement et même si tu as fini par te faire une raison avec lui, c’est différent. Mais il est déjà tard et tu ne peux pas te permettre de rêvasser plus longtemps. Tu n’as pas le droit d’être en retard à ce concert, tu as besoin de ce cachet pour payer ton loyer. Vu le nombre de relance que ta propriétaire d’envoi, il est plus que temps si tu ne veux pas finir dehors. Allez hop ! Douche, séchage de cheveux et préparation, rien de bien extravagant comme toujours, tu n'es pas de ces chanteuses qui jouent de leur physique pour attirer les foules. Tu te places dans un plan secondaire, après ta musique. Un rapide coup d'oeil à ton téléphone, toujours pas de réponses, tu es un peu déçu, c'est vrai mais c'est comme ça. Tu rejoins le café, tu te prépares. Tu vas monter sur scène dans quelques minutes et à cet instant, tu dois gérer ton stress. C'est la priorité.

Des rock'n'roll show
@Cassie Sawyer  

Il est tard quand tu ouvres enfin les yeux. Aujourd'hui, les douleurs sont tellement intenses que tu ne peux pas sortir de ton lit. Vouloir et pouvoir, quelle est à la différence ? Tu es bien sous ta couette, la musique qui résonne dans les quatre murs de ta chambre. Un verre de whisky entamait sur ta table de chevet ainsi qu'une multitude de médicaments. C'est grâce au nombre important de squatters à quatre pâtes au pied de ton lit que tu devines le mauvais temps extérieur. Tu t'étires, avale la dernière gorgée de ton verre qui te brûle un peu l'œsophage. Tu jettes un œil sur ton téléphone portable, tu as reçu un message de la belle Cassie. Tu ne t'en rends pas compte, mais un petit sourire se dessine sur ton visage. Elle te demande de la retrouver au bar dans lequel elle travaille. Tu es ravi de la proposition. Tu te lèves enfin et attrapes un caleçon qui traîne. Tu le sens pour être sûr de sa propreté, cela te semble correct. Tu te traînes nue comme un verre entre la chambre et la salle de bain la plus proche. Il t'arrive d'oublier la femme de ménage, fort heureusement, elle a l'habitude d'éviter les endroits ou tu comates. Elle a peur d'être témoins d'une chose qui pourrait lui faire regretter sa ville natale. Tu te laves enfin un tee-shirt blanc, un jeans, des bottes de motard et surtout ta veste en cuir. Un autre verre de whisky pour prendre tes médicaments. Tu refuses de trembler devant celle qui te fait de l'effet. Tu claques la porte, en saluant, la voisine par la même occasion. Voisine qui râle toujours sur le bruit que tu peux faire. Est-ce que toi, tu te préoccupes du nombre de mecs qu'elle ramène ou de ses deux adolescentes un peu cheloues. Bref, tu passes ton chemin pour monter sur ta moto. Puis, tu arrives, au lieu de rendez-vous et par chance, tu croises Cassie sur le parking. Tu te gares à côté d'elle, enlevant ton casque avant de descendre de ta monture. "Hey salut beauté !"Tu en as fréquenté des nanas qui t'ont fait de l'effet, nombreuses était belle à couper le souffle, mais aucune n'était Cassie, aucune avait ce petit truc qu'elle peut avoir. "Je ne suis pas en retard j'espère."

 @Gideon Scott

Tes écouteurs dans les oreilles, tu tournes en rond dans un coin peu fréquenté du parking. Un coin où les clients ne viennent jamais, enfin pas à cette heure. Tu n’y traines jamais quand la nuit noir s’y invite, tu connais trop la noirceur de la ville pour tenter le diable. Les yeux sur tes pieds, tu chantonnes légèrement, c’est ainsi que tu gères le stress. Un stress constant avant de monter sur scène, un stress qui s’évapore dès que ta voix raisonne dans le micro. Tu sursautes en voyant une ombre qui s’approche avant de sourire tout naturellement quand tes yeux croisent les siens. Comment il fait ? Comment il fait pour faire apparaitre ce sourire que les anciens hommes de ta vie s’étaient acharnés à faire disparaitre ? Comment il fait pour te faire oublier tes douleurs du passé sans même le vouloir, sans même un mot ? Ca te donnes envie de le fuir quand tu y penses et puis, tu le vois et tu es une gamine de douze ans face à l’homme interdit, face à un amour mystérieux qu’elle ne comprend pas très bien. « Tu es là. » Phrase évidente et pleine de sens à la fois. Personne n’a jamais été là pour toi. Enfin pas véritablement, pas sans rien attendre en retour. « Non, je dois y aller dans .. » Un regard vers ton téléphone avant de terminer ta phrase. « Dix minutes » Le stress est là, difficile à gérer comme toujours et cela se voit. On peut lire en toi comme dans un livre quand tu te sens faible et c’est le cas.  « Il y a un producteur à l’intérieur. Un mec que j’ai rencontré il y a quelques mois et les choses ne se sont pas passé comme je l’espérais. Là, il est dedans avec un autre mec, ça veut dire quoi tu penses ? » Certains diraient que tu viens du monde des bisounours. Quand tu as décidés de vivre de la musique, tu savais que cela serait difficile mais tu avais l’espoir que tes chansons puissent parler à quelqu’un.  Qu’elles puissent aider au moins une personne comme d’autres chansons l’ont fait pour toi. Et ce n’était pas le cas, quand tu avais rencontré ce mec, tu t’étais simplement senti humilié. Pâle copie de Taylor Swift, ce n’est rien pour beaucoup mais pour toi, c’était difficile, surtout quand cela avait suivi un refus de ta part pour une nuit en sa compagnie. Comment si savoir si c’était la vérité ou les paroles d’un homme vexé ? Bref. Là tout de suite, tout se bouscule. Là tout de suite, tu es à deux doigts de prendre la fuite.