l'enfer, c'est les autres (baz)

» infos en vrac
un › t'es un gros fumeur. la nicotine, c'est ta femme du moment. et la marijuana ton amante. mauvaises habitudes qui t'accompagnent au quotidien. deux › t'aime te retrouver en tête à tête avec ta guitare. t'es autodidacte. t'as tout appris seul. et la mélodie te permet de t'évader. tu touches un peu au piano lorsque tu en croises un. mais, t'es pas aussi doué. trois › t'aimes les vieux trucs, polaroid, vinyles et tourne-disque, machine à écrire. t'aurais pu naître dans un ancien temps. la musique fait vraiment partie de ta vie, tu as collection de vinyles immenses. quatre › ta petite ferme, c'est un bordel sans nom. une garçonnière squattée en permanence par tes potes. faut pas que tes nanas d'un soir soient maniaque sinon, ça ne passerait pas. cinq › tu as eu très vite ton permis mais, t'as jamais rêvé d'avoir une voiture de sport. toi, t'as un vieux combi-van que t'as aménagé. il t'a suivi dans tes différents roadtrip et tu y tiens plus que tout. six › toi, t'es de la génération pokémon, dragon ball et de tous les comics. t'es fan inconditionnel. tu collectionnes toutes les bandes-dessinées des anciens comics. mais, aussi les cartes pokémon. t'as gardé ton âme d'enfant. sept › mais plus que tout, t'es un grand connaisseur des Disney et de la vie de walter disney. t'as beau avoir bientôt trente ans, tu te fais encore des soirées disney en chantant à tue-tête toutes les chansons. huit › t'es un gros joueur. jeux vidéos ou jeux d'arcade. tu pourrais passer des heures à jouer à pac-man ou au flipper. si tu n'avais pas trouvé ton job à la maison de retraite, tu aurais fini par ouvrir une salle d'arcade à ton nom. neuf › ton rêve était d'avoir une petite ferme dans une forêt, bien éloigné de la vie civile. t'as pas besoin de toute cette agitation. être au calme, avoir tout tes passe-temps rassemblés dans un même endroit, ça te suffit amplement. dix › tu te rappelleras à vie de ce jour où tu as découvert ta petite amie, celle avec qui tu te voyais finir ta vie, dans le même lit qu'un de tes meilleurs potes. coup de poignard dans le dos. elle qui te criait son amour tous les jours au visage. menteuse et manipulatrice. elle venait de te détruire pour des années entières.

→ enfance bancale. les cris et les coups. c'est ce qui a rythmé ton éducation. tu te rappelles de la peur. tu te rappelles des fois où tu t'es même fait dessus. paralysé. prêt à recevoir la colère de ta mère. la douleur. la peau qui picote. et qui se colore. tu te rappelles de tout. de toutes ces fois où tu as voulu te défendre. et puis de celles où tu t'es laissé faire, comme si tu ne sentais plus rien. tu vivais ça en même temps que ton petit frère. amputés de tout geste de douceur. gestes d'amour. c'était loin de chez vous ça. trop loin.
→ à tes neuf ans, ta mère a enfin été reconnu comme une mère irresponsable. ils lui ont détecté une maladie mentale et elle a été internée. avec ton frère, vous avez été placé dans un foyer. puis un an plus tard, tu as atterri chez les wheeler. ils t'ont d'abord héberger avant d'officialiser les choses pour t'adopter. malheureusement, ton petit frère avait déjà été adopté dans une famille. une famille qui ne voulait pas du grand frère. vous avez été séparés. mais, malgré ça, tu as pu vivre une merveilleuse vie auprès de parents aimants et surtout très loin de la violence. tu as eu de nouveaux frères et sœurs avec qui tu t'es très vite entendu.
→ c'est le coup de foudre. t'es tombé amoureux au premier regard. ça a été pareil pour ton partenaire. t'as eu le cœur qui palpitait. le petit nœud au ventre. tu l'as su dès la première rencontre. c'était ton partenaire pour la vie. t'as directement passé la première nuit avec lui. il a emménagé sans même y réfléchir. et il s'est mis à l'aise. t'as même fait l'effort de mettre son nom sur ta boîte aux lettres. t'étais pas prêt à cet amour-là. et pourtant ça dure depuis dix ans entre toi et lui. simba, ton chat adoré.
→ t'es le genre de gars à refuser toute responsabilité. t'es un gamin et tu ne te vois pas te prendre la tête. t'as peur d'être responsable d'un truc, d'avoir quelque chose dans les mains et de tout foutre en l'air. pas assez de confiance en toi. sûrement les conséquences de ton passé. de toutes ces fois où ta mère t'a rabaissé. t'as enterré plus bas que sous terre. du coup, t'es ce genre de mec à avoir abandonné ta fiancée à l'église. prêt à te marier à vingt et un ans. en costume trois pièces. devant ta famille et tes amis. t'as répondu « désolé, je ne peux pas. » et tu t'es barré en courant. pendant plusieurs mois. loin de ce futur quotidien qui t'effrayer tant.
→ après ton petit road trip à travers ton combi-van, t'as repris ta routine à santa flora. pas un sou en poche, il fallait absolument que tu trouves un gagne-pain. c'est après avoir aidé ta voisine à de nombreuses reprises. cette si gentille et si vieille voisine. c'est après lui être venu en aide que tu as trouvé du travail. la maison de retraite. quand on te regarde, on pourrait clairement pas penser que tu y travailles. et pourtant, toi le jeune complètement paumée et blessée, pas droit dans ses bottes, et cigarette magique coincée sur le haut de l'oreille, tu t'épanouis chaque jour avec des personnes âgées qui ont parfois le triple de ton âge.
→ t'as le cul entre deux chaises. la frite entre deux moules. tu t'es enfourné dans des histoires incroyables. tu sautes une petite gamine de dix-huit ans. six ans vous séparent. c'est une histoire qui dure. pas de sentiments. vous vous éclatez bien. mais, elle s'attache. et ça va te faire pas mal flipper. puis, il y a cette nana. celle qui te retourne le cerveau. qui te fait battre le cœur plus vite. plus fort. mais, tu la connais bien. vraiment bien. la nana de ton pote. celui qu'est rangé. qu'est tout le contraire de toi. celui qu'a d'jà un gosse. qu'assume bien. qui vend du rêve avec sa vie de famille. pendant que toi, tu couches avec sa femme. mais, tu te sens mal. faut que t'abandonnes. ça t'a fait souffrir plus jeune. ça t'a détruit. et toi, tu refais la même chose. impossible. de toutes façons, ce sont toutes des menteuses. tu ne leur feras jamais confiance. même en ta propre mère, tu ne pouvais pas la croire quand elle te disait qu'elle t'aimait.
→ tu tentes par tous les moyens de te punir. de te la faire sortir de la tête. la fumette, la violence. tu tentes tout. parce que t'as pas le droit de faire ça. et tu souffres. éperdument. mais, tu serres les dents. tu ravales tes larmes. et tu fais semblant de la détester. et puis, tu t'es mis à quelque chose de plus fort. de plus animal. de plus violent. les combats de rues. tard le soir. dans des zones abandonnées. tu sens les poings qui tapent contre tes pommettes. tu ressens de la douleur extérieure. celle qui couvre un peu la douleur intérieure. ton sang qui gicle. des bleus qui apparaissent. c'est dont ça ta punition ces derniers temps. te fracasser le crâne à en perdre connaissance pour espérer te réveiller en l'ayant oublier.